La Cascade aux trois Lunes

Ci Ling arriva, après un temps indéterminé, à la cascade.
Elle se dirigea vers celle ci et, une fois arrivée à son hauteur, se mit à genoux. Elle ferma les yeux et passa sa main dans l'eau tiède de celle-ci.
< Ca m'a manqué, dans tous les lieux que j'ai eu l'occasion de visiter jusqu a présent c'est celui-ci que je préfère, je m'y sens si bien...>
Elle rouvrit les yeux, la main carressant toujours l'eau, et vit une fée devant elle.
-"Excuse moi, tu ne saurais pas où se trouve Titania ?"
La petite fée s'enfuit aussitôt pour rejoindre les autres dans leur ballet nocturne.
< Bah je lui ai fait peur >
Le regard de Ci Ling devint tout à coup mélancolique et son regard se porta vers son reflet dans l'eau.
-" Dis moi, eclaire moi ... qu'est ce que mon passé ?"
Le reflet ne lui répondit pas, se contentait d'imiter ce qu'elle faisait et chaque mouvement de ses lèvres.

-" Je savais que tu ne pourrais me répondre."
La petite fée revint vers elle et se posa sur une feuille qui flottait. Elle observa Ci Ling longuement.
La jeune-fille, quand à elle, referma les yeux et laissa ses pensées naviguer sur l'eau, dansant au rythme de la brise soufflant sur la forêt.
Sa main continuait de carresser l'eau, un peu plus chaude à chaque minute.
< Si il n'y à pas trop de monde, je me baignerai peut-être... surement même ... Je devrais me raffraichir un peu.>
Ci Ling fit basculer son corps en arrière pour se mettre dans une position assise, elle rouvrit les yeux, profitant ainsi de la beauté que la nature offrait aux yeux des visiteurs chaque soir.

Après avoir quitter l'auberge pour du bon, sans même avoir payer son vin chaud, Sensei arriva par hasard à la cascade. Tout en s'avançant vers celle-ci, il distingua une ligne blanchâtre fantasmagorique flotter dans le ciel, et il comprit que seul lui pouvait le voir grace à ses pupilles. Ce qu'il voyait n'était rien d'autre que le parfum corporelle de Ci ling. Sensei reniflait pas le parfum mais le voyait par a ses unique pupilles. Il aperçu le corps de Ci ling plus loin, nimbé d'une aura blanche.

Après plusieurs minutes de contemplation, Ci Ling dirigea lentement son regard vers les lunes et les étoiles et se remémora ce que le vieil homme lui avait dit :
"Regardez ces étoiles, ne sont elle pas magnifiques? ne sont-elles pas pures? Chacune d'entre elles est unique, est indépendante; pourtant elles ont toutes besoin les unes des autres car, sans cela, elles ne pourraient former la beauté de ce ciel."

< Il a bien raison ... > Quelques minutes de silence s'installèrent, des centaines de pensées traversèrent l'esprit de la jeune-femme.
Elle se leva, les yeux toujours vers le ciel et tendit la main.
-" Un jour je serai parmis vous ... et je vous égalerai dans votre beauté... Je ne formerai plus qu'un et un tout à la fois "

Ci Ling abaissa sa main lentement, regarda autour d'elle et n'appercevit personne. Elle était face à la cascade et l'eau, chaude à présent, n'attendait plus qu'elle.
Elle fit glisser sa robe grâcieusement au sol, se retrouvant ainsi en petite tenue, et pas des moindres.
Elle s'asseya alors sur le rebord de la cascade, les pieds dans l'eau et y laissa glisser lentement et delicatement son corps.
Elle laissa la chaleur l'envahir, les fées l'entourer et les lucioles éclairer l'endroit où elle se trouvait; elle était à présent comme plongée dans un rêve magnifique, un rêve d'enfant, où les fées et les lucioles forment un ballet majestueux autour de son être.
Elle plongea dans l'eau, mouillant ainsi sa chevelure. Elle nagea jusqu'à l'arrière du rideau d'eau, la cachant à présent.
Elle passa une main dans ses cheveux et se rendit compte qu'elle avait perdu un élastique, elle enleva délicatement l'autre et replongea son visage dans l'eau.

Nombreux étaient les hommes qui couraient dans la nuit après des femmes mystérieuses et qui se perdaient à jamais sous le couvert des bois, dévoirés à la fin par des bêtes sans nom. Mais Sensei n'était pas l'un de ces hommes dévorés par le désire de la chaire féminine et il décida donc de ne pas en tenir compte plus longtemps. Il jeta un regard à l'entour de la cascade. Devant lui, du haut à en bas de la cascade se dressait un rempart de pierre, sillonné de traits verticaux et profond, comme les griffures d'un animal mythologique. Le tout recouvert par une végétation qui lui semblait impénétrable.

"vous pensez qu'on peut enfin parler miseur sensei....?....parce que tout à l'heure on s'est égaré avec d'abord l'arrivée surprise d'Unknown..."
Il rougit légèrement à cette pensée puis releva son chapeau tout en descendant sion écharpe à hauteur du cou en arrivant près de Sensei,se dévoilant .mais étant sur que Sensei savait qu'il était là.
"je voulais savoir d'où....roh et puis...laissons tomber les formalitées...je vous propose de faire un petit tour tout en discutant...qu'en pensez vous....?"
Lorsqu'il revut l'épée,il fut tenté de demandé((et il le fit)).
"que représente-t-elle pour vous...?...."
dis-t-il en pointant l'épée du menton.

Au centre, l'eau était un miroir pour la Lune bleue qui venait s'y refleter. Malgré le froid nocturne, Sensei éprouva une envie soudaine de se dévêtir. Le reflet de la Lune bleue au milieu du bassin avait l'air de le mettre au défi : Brise-moi si tu l'oses. Il regarda l'eau et malgré ses pupilles qui lui permet de voir plus profondement que les autres personnes, il ne parvenait pas à voir la profondeur. Quand, il releva les yeux sur l'entièreté de la cascade, celle-ci dégageait un aura magique, que seul lui pouvait voir (toujours grace a ses pupilles). "Etrange" dit-il à Hytashi en ce tournant vers lui. "Ne sentez vous pas cette aura ? autour de la cascade ?"

Ci Ling ferma les yeux et adossa sa tête contre un petit rocher. Elle écouta le doux son que faisait la cascade à l'impact avec l'eau, ces milliers de petits impacts faisant une si douce mélodie.
Un sourire doux s'esquissa sur son visage et elle se mit à fredonner la musique de son enfance, ce tout petit fragment de mémoire qui lui restait; elle fredonnait au rythme de l'eau comme si la cascade et elle ne formaient plus qu'un.
Quelques fées apparurent, assistant ainsi à cette petit moment de bonheur personnel, le rendant ainsi plus magique encore.

N'attendant pas la réponse d'Hytashi, Sensei ôta sa cape et finalement sa tunique après s'être écarté légèrement d'Hytashi (il n'est pas nu, il garde son calbute ^^ ) Il planta son épée dans le sol et la laissa seule, pas par imprudence mais parce qu'il savait ce qu'il faisait. Il reposa ensuite les yeux sur l'eau et plongea, désireux d'effacer le visage de la Lune bleue. Sous l'eau, il nagea pour déscendre de plus en plus profondément . Au bout d'un moment, n'ayant rien trouver de suspect, il décida de faire surface mais un plafond de roche s'était refermé au dessus delui. Il tourna sur lui même sans savoir d'où il était venu ni quand il s'était enfouffré dans ce tunnel ténébreux.

Une fois le fredonnement terminé, Ci Ling rouvrit les yeux lentement constatant ainsi qu'elle était observée depuis le début par de petites fées, plus belles les unes des autres. La jeune-femme laissa sa tête en appui contre le rocher, poussa un soupir et se remit à penser.
< Mais que s'est il passé ? qu'est-il arrivé à mes parents et pourquoi toujours ce même cauchemar...>
Elle s'adraissa alors d'une voix douce aux fées qui l'observaient toujours:
-" Sauriez vous où se trouve Titania ? "

Quelques fées s'enfuirent d'autres restèrent et parlèrent à voix basse.

-" Nous ne pouvons te dire où elle se trouve "
-" Ce n'est pas grave"...
A peine Ci Ling avait-elle répondu que toutes les fées s'éclipsèrent, elle resta ainsi derrière ce si beau rideau d'eau, voyant à peine le reflet de la lune. Elle était dans un petit endroit clos mais spacieux et, derrière la jeune-femme, on pouvait appercevoir un petit renfoncement de quelques centimètres dans la roche, hors de l'eau.
Ci Ling se retourna, contourna le petit rocher sur lequel elle était appuyée et observa de plus près le petit creu. C'était un endroit petit mais particulièrement magique. La jeune-femme put alors voir de petites fées endormies sur des fleurs, éclairées par la douce lumière des lucioles.
Ci Ling s'asseya sur un petit rocher dépassant de l'eau un mètre plus loin et les observa, paisible et rêveuse.

Au bout moment, alors qu'il croyait que son chemin devait s'arreter là, sous l'eau, le plafond n'était plus là et sa tête émerga. Il tousse, cracha et reprit son souffle. Ilétait dans uune grotte aux contours imprécies. Au plafond, redescendait une authentique foret inverséé, des milliers d'aiguilles garnies de fantastiques inflorescences qui jaillissaient des stalactites commes des grappes de raisin luisante. Parmis elles se nichaient des milliers de Lucioles. La plupart étaient vert et leur éclat peignait la salle de scintillement et de refmets fantasmogorique. Il y en avait aussi des bleues et même rouge mais les plus rares étaient les jaunes.

Hytashi se dit qu'il ne répondra donc jamais à ses questions.Mais lui décida de répondre à la sienne.
"je n'y ai pas fais attention.....je..."
Il ne dit pas un mot de plus et regarda la cascade.Il sourit puis lui dit.
"je..."
Puis il fut couper par le plongeons de sensei.
"ha bah.....moauis.....c'est donc bien ce que je pensais....j'arriverai jamais à faire connaissance avec lui....."
Il soupira en s'asseyant par terre.Il regarda le ciel étoilé malgré la végétation.
<<hum.....qu'y a-t-il au-dessus......tout ce que je vois.....c'est des points blancs....et un gros point blancs....je me demande quelle couleur.....>>
Il rabaissa lentement sa tête,sentant toujours un peu l'alcool lui faire effet.Il se coucha sur l'herbe,s'enveloppa de sa cape puis fit en sorte qu'elle chauffe seule.Il finit par s'endormir attendant le retour de Sensei.

Alors que Sensei braquaient ses yeux sur les lucioles, toujours dans la grotte, celles-ci se mirent à chantonner. Le chant des Lucioles est un appel ténu presque inaudible, mais tous ceux qui grouillaient vers le plafond de la grotte composaient un choeur étrange de bruissement et de murmures. Sensei sorti enfin de l'eau et frissonna. Sensei examina la grotte, cherchant une issue. là d'où il était sorti ne lui inspira plus aucune confiance. Un peu plus loin, Sensei se retrouva dans une nouvelle salle, plus petite que la précédente. C'est alors qu'il sentit un présence mais même avec ses pupilles, il ne put que distinguer un vague trait rougeâtre qui se mouvait : " C'est ici que se regroupait la guilde de l'oracle" annonça le mystérieux inconnu comme s'ils renouaient le fil d'une conversation.

Hytashi remua dans son sommeil.IL rêva de l'épée de Sensei disposée à coté de lui.Il rêva qu'il se battait contre sensei et qu'il finit par le battre mais lorsqu'il prit l'épée,cette dernière avala son âme et Hyta mourrut ainsi,ne pouvant pas faire ce qu'il aurait voulut faire.Hyta était quelqu'un de très croyant aux rêves.Il ouvrit les yeux,suant des gouttes froide le long de son visage et de son dos.Il se retrouva face à l'épée et regarda son reflet longtemps dedans.
<<.........>>

Ci Ling rouvrit les yeux lentement après s'être assoupie et, la première chose qu'elle vit, fut les petites fées faire des allées et venues dans ce qu'elle pensait être un dortoir. Elle les observa quelques instants, le sourire aux lèvres.
La jeune-femme fit glisser son corps dans l'eau chaude de la cascade et se dirigea vers le rideau d'eau qui la cachait. Elle faufilla son corps sous celui-ci, le rideau se séparant en deux au contact entre l'eau et sa peau.
Ci Ling ferma les yeux et pencha sa tête en arrière. Elle se mit à fredonner et à bouger lacivement son corps sur l'air de sa chanson.
Après quelques instants elle rouvrit les yeux, toujours en fredonnant et en bougeant, le regard vers le ciel. Elle continua ainsi, regardant les lunes et particulièrement la bleue.

Sensei ne dit mot mais l'observa attentivement. L'inconnu continua d'enchaîner toujours comme s'ils étaient deux amis : " Des peuples d'autrefois, bien plus puissants que ceux d'aujourd'hui." Sensei avança prudemment quand soudain, il vit la parois rugueuses de la faille, illuminées de brumes fantomatiques qui remontaient des profondeurs, mais pour en distinguer le fond, il aurait dû se pencher à l'extrême, or il n'en avait aucune envie. "Quelle est cette peur qui t'empeche de dormir bien des nuits ?" ajouta l'inconnu toujours en restant dans l'obscurité. A présent la Lune blanche laissa place a la Lune bleue donnant un autre aspect à la grotte.

Ci Ling resta ainsi, quelques instants et décida ensuite de nager un peu.
Elle plongea dans l'eau avec une grâce et une légereté incroyables et se dirigea vers les profondeurs de la cascade.
< Qu'est ce que c'est profond ! >
Elle observa la beauté de la faune et la flore sous-marine et se rendit compte qu'elle voyait étrangement bien dans l'eau. Commençant à manquer d'air, la jeune-femme fit demi-tour et se redirigea à la surface de l'eau. Elle fit basculer sa tête en arrière, yeux clos, lorsqu'elle prit une profonde inspiration ce qui fit un mouvement de la plus grande beauté.
Elle remarqua alors qu'elle se trouvait juste dans le rayon de lumière de la lune bleue.

Ci Ling vit un faisceau de lumière sortir de l'eau. Elle sortit sa main lentement de celle-ci et remarqua peu à peu que c'était de sa bague qu'émanait l'étrange faisceau.
< Mais qu'est ce que c'est ? >
Ci Ling commenca à s'angoissée dans l'eau et essaya de retirer la bague de son doigt ... en vain.
Le faisceau devint de plus en plus intense, presque aveuglant, il s'agrandissait peu à peu sans que la jeune-femme ne puisse rien faire; bientôt le faisceau l'entoura totallement, formant une bulle autour d'elle.
La bulle contenant Ci Ling se retira peu à peu de l'eau et se mit à léviter; la jeune-femme ressentit d'atroces douleurs au niveau du dos et de la tête mais ne pouvait à présent plus rien faire étant alors comme paralysée.
Ci Ling eut tout à coup une vision :

Son père et sa mère lui tendaient les bras et l'appelaient, ils étaient tous trois dans une maison, la maison où elle avait passé toute son enfance, elle ne la voyait que de manière floue mais la reconnaissait, reconnaissait cette chaleur et cette odeur d'amour. Soudain la porte claqua avec une force inouie, des hommes vêtus d'habits sombres s'engoufrèrent dans la maison et une petite fille se précipita vers une armoire pour s'y cacher, aucun des hommes ne l'avait remarqué; cette petite fille... c'était elle. Elle regarda alors de l'intérieur de l'armoire à travers de petites fissures formées dans le bois. Elle vit ses parents se débattre, puis être maîtrisés et mis à genoux par les agresseurs, sa mère ne criait pas, elle avait le regard figé vers la petite armoire où elle savait que sa fille s'était réfugiée, cette petite fille n'avait alors que 8 ans. Une larme coula sur la joue de la femme et celle-ci murmura: "Je t'aime ma chérie", Ci Ling ne put s'empêcher de pleurer, et murmura à son tour, comme si sa mère pouvait la voir: "Je t'aime maman". Ensuite, l'enfant vit une dague s'approcher de la gorge de sa mère et le sang se mit à couler sournoisement sur le buste de celle-ci, le regard toujours figé vers l'armoire. Son père, quand à lui, hurlait de douleur à la suite de la perte de son épouse tout en se faisant battre, il essayait, malgré tout, d'atteindre le corp inerte de sa femme pour y passer une dernière fois l'un se ses doigts, pour obtenir une dernière étreinte. Deux hommes le ligotèrent à l'aide d'une corde et le pendirent à l'une des poutres soutenant le plafond, l'homme n'était pas encore mort que les assassins y mirent le feu. Ci Ling entendit les cris de douleur, étouffés par la corde, de son père, parmis ceux-ci la petite fille distingua: "Je t'aime Ci Ling, je t'aimerai toujours." Ensuite, le bruit des crépitements de feu et les rires des assassins au loin. La petite fille se faufilla discrètement hors de l'armoire, s'approcha près de sa mère, se mit à genoux et déposa un baiser, accompagné d'une larme, sur son front. Elle dirigea ensuite son regard vers son père et se souvint de ce qui lui avait un jour dit:
" Sois forte, ne pleure pas lorsque le malheur s'abat sur les gens que tu aimes mais cheris les comme si ils t'accompagnaient dans chacun de tes mouvement." La petite fille se releva, le regard ampli de larmes et s'adressa à son père: " Je ne pleurerai pas, comme tu me l'a enseigné, mais sache que ma douleur est immense et que celle-ci est effacée par tout l'amour que vous m'avez donné ces huit années." C'était encore une petite fille mais avait pourtant toute la sagesse d'une adulte. Ci Ling regarda tout autour d'elle, la maison était peu à peu consumée par les flammes. Elle se dirigea à nouveau vers sa mère et retira délicatement la bague que celle-ci portait au doigt "J'en prendrai soin... je sais tout ce qu'elle renferme". La petite fille se précipita alors vers la porte, se retourna une dernière fois et murmura: " Je vous aime"... Elle sortit entièrement de la maison pour constater que tout le village était en feu, certaine maison déjà à l'état de cendres. Ci Ling se dirigea alors vers la forêt se trouvant à quelques mètres, les poings serrés (l'un d'eux renfermant la bague de sa mère), et le regard noir...

La vision terminée, on put constater une larme couler sur la joue de Ci Ling; celle-ci était toujours comme paralysée. La bulle qui s'était formée autour d'elle devint d'une couleur plus vive et la jeune-femme ressentit une douleur atroce au niveau de sa tête, cela dura plusieurs minutes.
La bulle disparut tout à coup et le petit halo de lumière, qui avait tout déclenché, s'éteignit dans la bague.
Ci Ling tomba inerte dans l'eau.